La symbolique

J’ai voulu un cadre symbolique simple pour le « Pays ».

Il ne s’agit pas de créer une religion bien que ça puisse être assez tentant : 
Il n’y a jamais eu a ma connaissance de fondateur de religion qui soit peintre ou dessinateur. 
Que des bavards !
Sauf au paléolithique peut être… Enfin là on ne sait pas !

Dans un premier temps, je veux donc me limiter à fixer un système très général pouvant structurer non seulement l’imaginaire des citoyens du « Pays », mais aussi la politique et les institutions (et peut-être, à terme, une religion…).

LES 4 ÉLÉMENTS 
Le système simple qui a fini par s’imposer est celui des 4 éléments (Terre, Air, Eau et Feu)
Difficile de dire par quel processus j’y suis arrivé : je ne m’en souviens pas précisément. 

J’avais envisagé un long moment d’utiliser la main et le chiffre 5 comme base de mon système mais j’ai fini par y renoncer pour des raisons esthétiques : je ne me voyais pas saturer mes déclinaison graphiques d’empreintes de mains ou de doigts ! 

Quand l’idée des 4 éléments m’est apparu,  sûrement un peu par hasard, elle s’est imposée progressivement comme plus riche et plus ouverte :
– il décrit potentiellement l’ensemble des manifestations sensibles 
– il est ancien et de nombreux systèmes semblables existent à travers le monde ( avec parfois des variantes )
– son chiffre, le 4, existe aussi dans d’autres systèmes (saisons, points cardinaux, vertus, jeux de cartes, évangiles ….) avec lesquels il pourra dialoguer.

INTÉGRATION DES 4 ÉLÉMENTS DANS UN FORMALISME 
Très vite j’ai voulu « essayer » ce nouveau système en commençant une série de billets de banque (lien)

Je me suis donc lancé dans la réalisation d’un billet sur le thème de l’eau d’un côté un poisson, de l’autre une vague. 

Le résultat me plaisait mais je n’étais pas satisfait : il ne créait pas vraiment un système, se contentant d’illustrer un des éléments. 

Comment faire pour décliner la symbolique des 4 éléments dans l’ensemble des domaines de la vie du  » Pays  » ?

J’ai eu alors l’intuition de rendre plus abstraite la représentation graphique des 4 éléments. 

Cela permet de s’affranchir quand on le souhaite de représentations explicites (tel le poisson pour l’eau, l’oiseau pour l’air….) En introduisant un « code » compréhensible uniquement pour les gens à qui on raconte l’histoire. Ça devient alors un élément de culture des citoyens du 《 Pays 》

CHOIX DE LA CONVENTION GRAPHIQUE 
J’ai une fascination de longue date pour les tissus et leurs motifs qui s’est construite notamment à l’occasion d’une année passée en Indonésie au milieu des années 1990. 

J’ai donc voulu utiliser les types de motifs les plus fréquents pour représenter par convention chacun des 4 éléments : Pois, Rayures, Carreaux et Fleurs.

On peut dater avec certitude l’apparition de ce système de l’année 2013 quand je l’ai expliqué à ma compagne Séverine par un rapide croquis tracé sur un petit carton d’emballage. 
[Croquis]
On peut voir que j’envisage encore à ce moment d’y intégrer l’uni, en distinguant peut-être clair et foncé. 

J’y finalement renoncé. 

Les correspondances proposées sont les suivantes, basées, je dois bien le dire, sur de vagues analogies :

– Les Pois représentent l’Air  (les bulles, les ballons),
– Les Rayures représentent l’Eau (les courants dans les rivières, la fluidité), 
– Les Carreaux représentent la Terre (la stabilité, des socles),
– Les Fleurs représentent le Feu.

Le choix des Fleurs pour le Feu est à mon sens l moins convenu, plus surprenant que pour les 3 autres éléments. 

C’est le côté foisonnant, éclatant et imprévisible des fleurs qui évoque le Feu. 

UN CODE SOUPLE
Ce code tel qu’il est décrit s’étend à des motifs semblables.

Ainsi, seront reconnus par les citoyens du pays comme portant les mêmes signification 
– Pour l’air tout semis de motifs (les étoiles du drapeau des États-Unis par exemple)
– Pour l’eau tout motif filiforme et de longueur indéfinie
– Pour la terre toute géométrie recouvrant la surface comme le ferait un carrelage ou tuiles
– Enfin pour le Feu, toutes les représentations animales (oiseaux, papillons), ou végétales  (feuillages ) 

UN CODE PLUS FORT QUE LA COULEUR 
Ces motifs doivent pouvoir être reconnus par les citoyens du « Pays » indépendamment des couleurs utilisées.

L’Eau pourra très bien être représentée par des rayures jaunes et rouges, le Feu par des Fleurs bleues ou blanches, voire des feuillages ! !

On s’affranchit ainsi, si on le désire, des conventions de couleurs habituelles en occident.